[Conseil métropolitain du 18 juin 2015] | |||||
Invités à s’engager dans la Charte verte numérique, les élu-e-s écologistes ont souligné l’enjeu écologique que celle-ci représente, en rappelant aussi le principe de sobriété numérique et l’implication nécessaire des citoyen-ne-s. |
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Intervention de Laurent HAMON au nom du groupe écologiste |
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Monsieur le Président, chèr-e-s collègues, Aujourd’hui, il existe de réelles opportunités pour exploiter les technologies numériques afin de répondre aux changements climatiques, en particulier pour augmenter l’efficacité énergétique. On reconnaît de plus en plus aux villes et agglomérations la capacité à jouer un rôle catalyseur car c’est à l’échelle locale que les leviers d’action contre le réchauffement climatique sont les plus efficaces.
Le groupe écologiste soutient la démarche et votera donc en faveur de cette charte.
Néanmoins, comme on peut le constater, cette charte est exigeante et nous engage car nous devons, je cite : « diminuer l’empreinte carbone directe des TIC de 30 % dans les 10 ans ». Cela implique que tous les projets que nous serons amenés désormais à voter ou à examiner devront intégrer un critère « empreinte carbone » à la hauteur de cet enjeu. C’est un défi majeur. Aujourd’hui, le numérique consomme plus de 10% de l’électricité mondiale. Dans 10 ans, ces consommations dépasseront celles que nous connaissons aujourd’hui pour l’électroménager pour atteindre 20% de la consommation électrique mondiale. Le numérique peut être une solution à la transition énergétique, si nous n’y prenons pas garde il peut aussi devenir à frein à celle-ci.
Par ailleurs, cette charte laisse un peu de côté le citoyen en tant qu’acteur du processus de changement. C’est un axe d’amélioration, c’est même une condition de succès que nous devrons promouvoir pour les évolutions futures de cette charte. Monsieur le président, vous avez confié à Madame Pellerin l’animation d’un comité de pilotage « Smart Cities, Ville intelligente ». Vous pouvez compter sur les élu-e-s écologistes pour être force de proposition en faveur d’une métropole qui innove, une métropole créatrice d’emplois, mais aussi une métropole qui s’engage durablement dans la baisse de ses consommations énergétiques, jusque dans la sobriété de son modèle numérique. |