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Conseil métropolitain Eau – Déchets – Économie circulaire Michel Caillard

Assainissement : les résultats positifs de 10 ans de régie publique

Conseil métropolitain du 18/12/2025Intervention portée par Michel Caillard au nom des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s sur la délibération n°14 – M. Hervé P. : Assainissement – Rapport annuel 2024 sur le prix et la qualité du service (RPQS)

Chers Collègues,

Il y a 10 ans lors du passage au statut de Métropole, notre assemblée s’étoffait de nouvelles compétences dont la distribution de l’eau potable et celle de l’assainissement.

Il y a 10 ans, la plupart des stations étaient gérées par des délégataires différents avec chacun sa propre tarification.

10 ans après, les 25 stations sont passées en régie directe publique et désormais le prix de l’eau potable et celui de l’assainissement sont harmonisés pour les 43 communes, avec une grille de tarification plus progressive et plus sociale. Et Rennes est une des métropoles les moins chères de l’hexagone.

10 ans après, le taux de renouvellement des canalisations d’assainissement a été multiplié par 5.

10 ans après, grâce au système de pilotage des stations « pure control », plus performant, l’impact du traitement des eaux usées a été réduit, entraînant une baisse des coûts.

10 ans après, outre la sobriété des équipements, un gros chantier de production photovoltaïque a été lancé en 2022. Le mandat prochain 7 Millions de Kwh seront produits chaque année, couvrant 35 % de la consommation.

10 ans après, la synchronisation de la gestion des chantiers et la mutualisation de l’achat de matériel ont été mis en place avec Eau du Bassin Rennais.

Dernier gros équipement à venir qui sera livré au début du mandat prochain :  la station de Bruz pour un équivalent de 50 000 habitants.

Ainsi, l’assainissement, bien que contraint par le statut de régie, va dans le même sens que l’eau potable en devenant un ferment de coopération avec les territoires voisins. En matière de solidarité c’est encourageant.

Pour assurer toutes ces évolutions, les ressources humaines ont dû s’adapter. L’équipe de salariés est passée de 40 à 180 personnes en 10 ans. Nous saluons les agentes et les agents ainsi que les élus qui oeuvrent au quotidien pour maintenir la qualité de nos eaux potables et usées, et en particulier, les présidents de ces instances, nos collègues Michel DEMOLDER, Pascal HERVE et Daniel YVANOFF. 

Cette montée en capacité nous permet également de nous projeter vers l’avenir avec des objectifs ambitieux. Parmi eux, la lutte contre les micropolluants, enjeu majeur pour le prochain mandat. Nous faisons le vœu qu’un jour nous pourrons nous baigner dans la Vilaine près de la station de Beaurade, symbole concret de la qualité retrouvée de nos eaux.

Cependant, les défis restent nombreux. On apprend récemment dans la presse que Lactalis, déjà condamnée en 2019 pour pollution, continue de rejeter illégalement des eaux industrielles polluantes dans les cours d’eau bretons et notamment brétilliens. Ces situations rappellent que la vigilance et l’action continue des services publics sont indispensables pour protéger nos ressources.

Le choix de notre métropole de renforcer la gestion publique sur de multiples sujets, demande une implication de plus en plus forte des élus. C’est pourquoi il nous semble important d’ouvrir une réflexion sur les conditions qui permettraient à plus d’élus d’y participer. 

– Seul le prononcé fait foi –