Communiqué de presse du vendredi 12 juillet 2024 des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de Rennes et Rennes Métropole
Chaque été à Rennes, la situation se répète… Des personnes exilées se retrouvent mises à la rue par la Préfecture, donnant lieu à des campements et faisant face à des conditions de vie extrêmement déplorables.
La situation cette année s’aggrave d’autant plus à la suite à la récente évacuation par les forces de l’ordre d’un immeuble situé au bord du Canal St Martin, appartenant à la Région. 80 personnes parmi lesquelles une vingtaine d’enfants, des femmes et des personnes gravement malades se retrouvent sans solution d’hébergement.
Les élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de la Ville de Rennes estiment cette évacuation inadmissible puisqu’aucune solution de relogement n’a été proposée par les services de l’État. Or au regard du code de l’action sociale et des familles, il est fait obligation à l’État que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale ait accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ».
Pourtant, des solutions alternatives étaient envisageables : les élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s déplorent l’inaction de la Région Bretagne qui aurait pu s’appuyer sur les dispositifs mis en œuvre notamment par la Ville de Rennes, les associations locales et certains promoteurs immobiliers. Par exemple, en proposant une convention d’occupation ou un bail en commodat permettant une mise à disposition temporaire du bâtiment en attendant le démarrage effectif des travaux du projet immobilier .
Désormais les associations interpellent la Ville de Rennes, qui est déjà fortement engagée en faveur des personnes exilées. En effet, plus de 950 personnes sont ainsi prises en charge chaque jour. Malheureusement, elle se trouve dans l’incapacité d’élargir ses dispositifs d’hébergement d’urgence en raison du manque de lieux disponibles et de moyens financiers.
En solidarité avec les associations et les personnes exilées, les élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de la Ville de Rennes invitent la Région Bretagne à renouer le dialogue avec les associations et demandent à l’État d’assumer toutes ses responsabilités en mettant à l’abri ces personnes livrées à elles mêmes dans le plus grand dénuement.
Lucile Koch et Laurent Hamon, co-président·e·s des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de la Ville de Rennes