Aujourd’hui les migrants installés sur un campement à Cleunay étaient convoqués au Tribunal Administratif pour une requête en référé demandée par la Ville de Rennes pour leur expulsion du terrain municipal. Alors qu’ils ont été victimes d’une agression et de menaces dans la nuit du 1er au 2 août, un des arguments avancés pour cette requête est le trouble à l’ordre public.
Justifier l’urgence de l’expulsion des migrants sans proposition d’hébergement au prétexte de cette agression est inacceptable. Ce n’est pas l’ordre public mais bien la sécurité des migrants et des militants qui est ici mise à mal.
Tout au long de l’été des solutions ont été formulées par l’association Un toit, c’est un Droit, toutes rejetées par la Mairie. Les élu-e-s écologistes et du Front de Gauche insistent sur le rôle que doivent jouer les responsables municipaux pour assurer la protection des personnes vulnérables. Ils rappellent également qu’il faut s’appuyer sur les associations pour apporter une réponse humaine aux migrants de Cleunay, comme le préconise la circulaire interministérielle du 29 août 2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites
Alors que la Mairie et les associations avaient entamé une réflexion commune sur la question de l’hébergement des migrants, ce recours à la justice pour faire expulser par la force des personnes déjà à la rue, compromet le dialogue et ne règle en rien la situation des migrants localement.
Valérie Faucheux, Présidente du groupe Ensemble FdG à la Ville de Rennes
Françoise Rubion, Présidente du groupe Parti de gauche FdG à la Ville de Rennes
Matthieu Theurier, Président du groupe écologiste à la Ville de Rennes