Communiqué de presse · jeudi 30 octobre 2025 · Rennes
À l’approche de la trêve hivernale, une opération de mise à l’abri a été menée par l’État au parc de Maurepas. Nous saluons les 200 propositions d’hébergement qui ont été faites par la Préfecture. Cependant, la situation indigne que vivent les personnes exilées à Rennes appelle des réponses structurelles de la part du gouvernement. Nous réaffirmons la nécessité d’un accueil digne, inconditionnel et durable pour toutes les personnes exilées sans abri.
La mise à l’abri inconditionnelle : un engagement de longue date
« Depuis près de 20 ans, les écologistes rennais défendent la mise à l’abri inconditionnelle des personnes exilées. Mais à cause d’un manque de solutions structurelles de l’État, la situation devient intenable pour les personnes exilées, les associations et les élus locaux. » Lucile Koch et Laurent Hamon
Entre 2014 et 2025, le soutien de la Ville et de la Métropole de Rennes aux personnes exilées a fortement augmenté, passant de 104 à 850 personnes hébergées par nuit. À cela s’ajoute l’hébergement dans les communes de Rennes Métropole, impulsé par la Métropole, avec une progression de 121 personnes accueillies en 2021 à 414 en 2025. Un Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) a également été ouvert, et une cinquantaine de familles sont accueillies par des parents solidaires dans les écoles rennaises.
« Le travail quotidien des associations de solidarité et leurs bénévoles à destination des personnes en détresse est essentiel et nécessaire pour faire face à ces situations dramatiques. Les élu-e-s écologistes sont et resteront à leurs côtés tout en ayant conscience que les associations pallient un manquement de l’Etat. » Marion Le Frène et Olwen Dénès
De son côté le Département d’Ille-et-Vilaine, qui a la responsabilité de l’accueil des Mineurs Non Accompagnés (MNA) et des mères isolées avec enfants de moins de 3 ans, continue d’ouvrir les places d’accueil supplémentaire chaque année, plus de 70 depuis 2022, malgré un contexte budgétaire extrêmement tendu. Alors que beaucoup de départements de droite se défaussent de leurs responsabilités vis-à-vis des MNA, le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine doit continuer d’agir pour permettre une meilleure prise en charge des personnes dans leurs parcours.
Une politique nationale défaillante : des élus locaux démunis
L’occupation de plusieurs bâtiments dont l’Espace social commun (ESC) Simone Iff ces derniers jours, montre que des personnes restent sans solution. « Nous demandons à l’État, dont c’est la compétence exclusive, d’apporter les solutions structurelles qui permettront de désengorger les hébergements d’urgence. » Laurent Hamon et Lucile Koch
Plusieurs grandes villes ont engagé des recours devant les tribunaux administratifs pour obtenir des indemnisations liées à l’hébergement d’urgence des personnes exilées. Le recours rennais se chiffre à plusieurs millions d’euros.
« Des réponses durables et humaines ne peuvent émerger que d’une concertation renforcée entre les collectivités concernées et les services de l’État pour faciliter l’accueil, l’hébergement et les parcours migratoires trop souvent entravés. »
Olwen Dénès et Marion Le Frène
Lucile Koch et Laurent Hamon, coprésidents des élus écologistes et citoyens de la Ville de RennesMarion Le Frène et Olwen Dénès, coprésidents des élus écologistes fédéralistes et citoyens du Département d’Ille-et-Vilaine
