Communiqué de presse 11 octobre 2024
Élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de la Ville et de la Métropole de Rennes, engagé·e·s au quotidien au service de notre territoire et de ses habitant·e·s, nous dénonçons régulièrement les défaillances de l’État, notamment en matière de sécurité, d’éducation, de handicap, de politique sociale et environnementale. Nos collectivités doivent souvent pallier ces lacunes via nos budgets et services publics locaux. Nous déplorons également que l’Etat s’approprie une part croissante des impôts locaux sans les compenser pleinement, tout en sous-traitant toujours plus de missions aux collectivités.
Dans ce contexte, comment ne pas être exaspéré par l’annonce du Premier Ministre de ponctionner 5 milliards d’euros sur les budgets des collectivités locales afin de participer au redressement des comptes publics, alors que les déficits sont essentiellement générés par les politiques étatiques ? C’est la goutte de trop.
Contrairement à l’Etat, les collectivités doivent voter des budgets à l’équilibre et ne peuvent emprunter que pour financer leurs investissements, qui concernent des services aussi essentiels que les équipements éducatifs et culturels, les transports en commun ou encore le logement social. La dette des collectivités reste stable depuis 30 ans. En 2024, les dépenses n’ont augmenté qu’en raison des coûts énergétiques et de la revalorisation pour nos agents.
Nous souhaitons alerter les habitant.e.s, les associations, les syndicats et l’ensemble des acteurs socio-économiques de Rennes et de sa Métropole, sur les conséquences directes, concrètes et inédites pour notre territoire.
Devra-t-on supprimer des postes de police municipale ? Fermer des écoles ou des crèches ? Réduire le nombre de postes d’AESH qui prennent soin des enfants en situation de handicap ? Baisser nos subventions aux associations culturelles et sportives du territoire ? Augmenter les tarifs de la cantine, des transports, des activités pour les séniors ? Ces décisions impacteront également nos investissements. Devra-t-on arrêter de rénover nos bâtiments et d’investir dans la transition écologique ?
Ces arbitrages budgétaires n’ont pas de sens alors que d’autres solutions existent pour rééquilibrer les comptes publics, pour peu qu’on ait le sens de la justice sociale, en allant par exemple réinterroger la suppression de l’ISF, les baisses de cotisations sociales ou encore la lutte insuffisante contre la fraude fiscale.
Signatures : Laurent Hamon et Lucile Koch, coprésident·e·s des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de la Ville de Rennes ; Valérie Faucheux et Morvan Le Gentil, coprésident·e·s des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de Rennes Métropole