Les élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s rennais·es sont abasourdi·e·s et bouleversé·e·s par les terribles violences liées au narcotrafic qui se succèdent de semaines en semaines. Suite aux récents tirs par balles ayant touché un enfant de 5 ans à la tête, et dont le pronostic vital est toujours engagé, nos pensées vont, en premier lieu, à sa famille. Aussi, chaque habitant·e, dans tous les quartiers, et en particulier chaque enfant, a le droit de vivre en sécurité et en paix. Nous redisons notre totale détermination à éradiquer ce fléau, tout en étant, à leurs côtés, au quotidien.
Le déploiement de la CRS 82, spécialisée dans le trafic de stupéfiant, rassure temporairement les habitant·e·s, mais la présence d’une police nationale de proximité doit être pérennisée. Éradiquer le narcotrafic est un travail de longue haleine qui nécessite des mesures fortes : nous attendons du nouveau préfet, des mesures concrètes et au long court, notamment des renforts conséquents de moyens de police et de justice spécialisés sur le narcotrafic. Nous, élu·e·s locaux, exigeons de la transparence sur le nombre de policier·e·s nationaux sur le terrain. Selon certains syndicats, il manquerait plus d’une centaine de policier·e·s nationaux à Rennes. Aujourd’hui, Guillaume Gontard, président des sénateurs écologistes, a interrogé le premier ministre lors des questions au gouvernement : nous attendons toujours la réponse !
Au niveau national, les élu·e·s écologistes appellent à un grand plan contre la criminalité organisée et les trafics de stupéfiants. Comme le procureur de Rennes, nous demandons plus de moyens pour la Justice : quatre fois plus de magistrats sont nécessaires pour atteindre la moyenne européenne. Sécurité, justice, santé, éducation, prévention, médiation, travail social, politique de la ville, ne s’opposent pas, mais se complètent. Aussi, l’État doit adopter une approche coopérative avec les élus locaux et dissiper la confusion sur les rôles respectifs de la police nationale et municipale. Cette dernière n’ayant pas vocation à lutter contre le narcotrafic.
Les élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s rennais·es expriment leur solidarité avec les habitant·e·s de Maurepas dont beaucoup sont traumatisé·e·s et en souffrance psychologique. Les associations, les agent·e·s des services publics et les commerçant·e·s impacté·e·s sur le terrain ont besoin de soutien. Au-delà des mesures sécuritaires, il est essentiel d’agir collectivement pour protéger la santé mentale de tou·te·s. Il est urgent que la Préfecture aide à la mise en place rapide d’un soutien psychologique renforcé, notamment par la création d’une cellule d’écoute permanente dans le quartier.
Lucile Koch et Laurent Hamon, coprésident·e·s des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s de la Ville de Rennes