Fidèle à ses valeurs humanistes et à sa tradition d’accueil, notre métropole, par cette convention, réaffirme son engagement en faveur de la mise à l’abri des exilé·e·s sur son territoire. En effet, cette délibération permettra d’accompagner le CCAS de Rennes pour le centre d’hébergement Estrémadure qui accueille entre 80 et 100 personnes, dont de nombreux enfants avec leurs familles. Cependant, afin d’assurer l’intégration de ces exilé·e·s, nous appelons à leur régularisation, ce qui leur permettrait de vivre enfin pleinement sur nos territoires en ayant accès aux soins, à l’école, à un logement, mais surtout à un travail, d’autant plus que les besoins de recrutement des filières économiques locales sont importants. La régularisation est la seule solution pour sortir ces personnes de la rue et d’une zone de non-droit administratif.
Car face à un désengagement progressif de l’État dans la mise à l’abri des exilé-e-s, seules les associations et les collectivités locales se mobilisent pour assurer un accueil digne et humain. Ces dernières années, nos collectivités ont mis en place des structures d’hébergement d’urgence pour les personnes sans droits ni ressources.
En complément de ces politiques volontaristes, les élu-e-s locaux-ales ne cessent d’interpeller l’État. Hier encore, une tribune a été publiée par 42 maires de tous horizons politiques, dont Madame la Maire-Présidente, pour réclamer au gouvernement de mettre à l’abri les exilé-e-s sur son sol. Ce type de plaidoyer est essentiel pour maintenir la pression sur l’État. Cependant, ce n’est pas suffisant. Nous nous interrogeons désormais sur la nécessité de mettre l’État face à ses responsabilités en engageant une démarche contentieuse afin de l’obliger à prendre en charge financièrement les actions déployées par les collectivités locales. Une telle démarche peut s’envisager collectivement à travers France urbaine ou l’ANVITA, à laquelle Rennes métropole a récemment adhéré..
Aux prémices de l’hiver, en France, de nombreuses personnes dont près de 2 000 enfants sont encore à la rue (environ 40 enfants à Rennes). Face à cette situation, notre métropole s’engage grâce au volet hospitalité de notre Stratégie métropolitaine des solidarités votée à l’unanimité. L’objectif de cette politique d’hospitalité est de continuer à faire émerger d’autres volontés au sein de la métropole en apportant des aides financières et nous l’espérons, bientôt, des moyens humains qui soient dédiés à l’accompagnement social lié aux mises à l’abri et facilement identifiables par les communes volontaires.
– Seul le prononcé fait foi –