Les écologistes tiennent à saluer ce soir le travail mené avec Rennes métropole et les communes pour ce projet de nouveau règlement local de publicité, qui comme vous le savez, nous tient particulièrement à cœur.
Les écologistes souhaitent réduire drastiquement la place de la publicité dans nos villes. Le modèle de société portée par la présence massive de la publicité, parce qu’il appelle à la surconsommation, participe à la destruction de notre environnement. Sans oublier les atteintes sexistes et autres discriminations auxquelles la publicité se livre trop régulièrement et qu’il nous faut absolument combattre.
La volonté qui est la nôtre de réduire la publicité est aussi celle de nos concitoyen.ne.s. En effet, lors de la phase de concertation sur ce sujet, habitant.e.s et associations ont fortement exprimé leur souhait de réduire la publicité sur le territoire et en particulier les écrans numériques. Nous ne pouvons que constater avec satisfaction que les Rennaises et Rennais sont particulièrement sensibles aux enjeux de transition écologique et appellent à une consommation plus sobre.
La proposition de nouveau Règlement Local de Publicité correspond à leurs attentes et aux nôtres en questionnant notre modèle de société et de consommation et en améliorant notre cadre de vie. Nous sommes donc satisfaits des avancées contenues dans ce RLPi qui limiteront l’impact de la publicité sur les Rennais et Rennaises et sur notre cadre de vie.
En effet, ce document prévoit :
✓ La disparition de 60 % de dispositifs publicitaires au sol sur la métropole
✓ La disparition totale des panneaux publicitaires numériques sur la Ville de Rennes comme nous nous y étions engagés dans notre programme pour la Ville portée auprès des rennaises et rennais en 2020
✓ La diminution des formats des panneaux publicitaires avec la disparition des 12m2 et 8M2 (maintien des 4 m2 et 2m2)
✓ La disparition totale, ou presque, des enseignes numériques, mais je vais y revenir,
✓ L’Extension des horaires d’extinction des panneaux publicitaires sur abribus avec des extinctions adossées aux horaires de service de chaque ligne de bus
✓ Une limitation des panneaux numériques dans les vitrines des magasins que nous permet à présent la loi climat et résilience
✓ Une exclusion des panneaux publicitaires des secteurs patrimoniaux et résidentiels
L’ensemble de ces éléments va évidemment dans le bon sens.
Il reste de notre point de vue encore des marges de progrès sur le sujet des enseignes. Le projet de règlement empêche l’installation de nouvelles enseignes numériques et oblige à démonter celles déjà existantes. Ce sera le cas par exemple de celui du TNB. Une exception est néanmoins faite pour les enseignes numériques qui sont intégrées d’emblée à l’architecture des bâtiments. C’est le cas du Couvent des Jacobins. S’il n’est effectivement pas possible de démonter cette enseigne, nous demandons à ce qu’elle ne soit plus allumée, à ce qu’elle ne soit plus utilisée. Si l’on prend l’exemple du Couvent des Jacobins, parfois l’enseigne en est réduite à donner l’heure, c’est parfaitement inutile et loin de l’exemplarité qu’il nous faut donner en matière de consommation énergétique (notamment aux vues de l’augmentation de son coût).
Par contre, mais notre collègue l’a souligné, la loi laisse aux afficheurs et aux entreprises entre 2 ans et 6 ans pour se mettre en conformité. C’est donc petit à petit que les habitants verront ces mesures se mettre en place.
Vous l’aurez compris, nous voterons pour un avis favorable à ce projet de RLPi auquel les écologistes ont pris toute leur part dans son élaboration. C’est un engagement de mandat qui se concrétise. Il contient des avancées très importantes vers une disparition progressive de la publicité dans l’espace public de nos villes. C’est là un marqueur politique important pour affirmer et engager la transition écologique. C’est aussi une vraie avancée pour notre qualité de vie, car ce RLPi permettra de modifier radicalement l’ambiance de nos entrées de ville et de nos quartiers pour un territoire plus apaisé, plus végétal, plus attractif pour la marche à pied et les commerces de proximité, pour un territoire qui fait la part au bien vivre.