Catégories
Conseil métropolitain Solidarités – Discriminations – Santé

Solidarité avec les migrant·e·s : pour un accueil digne

Intervention de Mathieu Jeanvrain, au nom du groupe écologiste et citoyen, sur la délibération n°27 : « Habitat – Mise à l’abri de personnes vulnérables – Centre d’Hébergement Estrémadure Rennes – Subvention de fonctionnement – Convention avec le CCAS » lors du conseil métropolitain du 16 décembre 2021

À travers cette délibération, nous mesurons à nouveau l’engagement de notre collectivité pour l’hébergement d’urgence. Fidèle à ses valeurs humanistes et à sa tradition d’accueil, la Métropole a instauré un cadre pour l’hébergement d’urgence afin de développer le logement et de prendre en charge certaines dépenses des associations. Ainsi, la structure d’hébergement Estrémadure à Rennes permet aujourd’hui d’accueillir les familles avec enfants. 

Ces modes d’hébergement se développent à l’échelle des communes de la Métropole et pourraient l’être à l’échelle du Département.  

Pourtant, nous sommes conscients des limites de ce type d’accueil, en particulier pour les personnes exilé·e·s, encore une fois faute d’une politique de régularisation cohérente de la part de l’État qui maintient les personnes dans la rue et dans une zone de non-droit administratif. Sans papier, les personnes exilé·e·s ne peuvent pas se loger, travailler, se soigner, vivre tout simplement. 

Malgré nos textes fondateurs et la Déclaration des droits de l’Homme, dans les faits les étrangers primo-arrivants sont souvent confrontés à une négation de leurs droits ; victimes des agitateurs de peurs, des dérives administratives ou d’une logique de tri qu’il nous faut dénoncer.

Notre soutien doit s’étendre à l’ensemble des personnes exilées vivant sur notre territoire, même hors du statut de réfugié·e : demandeurs d’asile en attente du traitement de leur dossier, déboutés à la recherche de solutions, et plus largement tous les migrants qui apportent la diversité et la richesse de leurs parcours dans nos communes.

À l’heure où la Banque mondiale annonce 216 millions de réfugié·e·s climatiques dans le monde d’ici 2050, Rennes Métropole doit résolument s’engager avec les autres collectivités au côté des associations de notre territoire qui agissent au quotidien des exilé·e·s pour plus de dignité et pour peser dans le débat national sur l’accueil et la régularisation des exilé·e·s.