Nous reprenons notre souffle pour retrouver le sens de la fête ; ce qui était banal avant la crise sanitaire, comme retrouver des ami.es ou de la famille dans l’espace public est devenu essentiel. Nous retrouvons progressivement nos libertés individuelles et collectives et la liberté de nous rassembler.
Ce droit à la fête pour tous et toutes, que ce soit lors d’un rassemblement sportif, une rave party, un évènement culturel en plein air, est un droit que nous devons collectivement reconquérir. En cette sortie de crise sanitaire, nous regrettons que certains rassemblements publics soient considérés comme légitimes, alors que d’autres sont a priori disqualifiés, citons par exemple la rave party de Redon. Cette dernière a connu une répression qui nous semble parfaitement démesurée. Un jeune homme y a perdu une main, du matériel a été détruit illégalement par les forces de l’ordre. Dans ce type de situation le rôle des forces de l’ordre est de s’assurer qu’il n’y ait pas de débordements, que le site soit évacué calmement et remis en état, mais nous sommes étonnés du choix de la confrontation directe qui a été faite sur la gestion de cet évènement. Les conséquences sont lourdes et nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur les évènements qui s’y sont déroulés. Le retour à la fête dans un cadre apaisé et serein est une responsabilité collective des citoyen.ne.s, de nos collectivités, comme de l’État.
Pendant l’ensemble des temps les plus difficiles de la crise sanitaire, les évènements culturels ont été considérés comme non essentiels. Ils ont connu des règles bien plus strictes que d’autres activités économiques ou de loisirs. La culture est essentielle et la période de déconfinement que nous vivons le démontre avec une attente forte de nos concitoyen.ne.s pour retrouver les concerts, les festivals, les salles de cinéma, de théâtre mais aussi la pratique artistique en amateur. Il est temps que le secteur culturel retrouve donc toute latitude pour pouvoir répondre aux attentes de la population.
Reprendre son souffle, c’est aussi pouvoir partir en vacances, en prenant de nouvelles habitudes, en vélo, en train, pour se ressourcer, ralentir et reprendre le fil de nos vies.
Reprendre son souffle c’est aussi pouvoir s’évader dans sa propre ville. Des prairies Saint Martin aux différents squares de quartier, l’espace public doit pouvoir être le lieu des retrouvailles amicales, familiales. Nous aurons également plaisir à nous retrouver lors des nombreuses fêtes de quartier aux quatre coins de notre ville. Grâce à de nombreux rennais et rennaises investi.e.s dans l’organisation de ces temps forts, nous partagerons un repas, une danse, une chanson, un sourire, et prendrons le temps de souffler ensemble. « Un été à Rennes » propose aux Rennaises et aux Rennais de découvrir de nombreux évènements, ateliers, visites sur l’ensemble des 12 quartiers. Grâce à l’implication des associations dans les douze quartiers rennais, une programmation riche a été construite dans une logique de coopération inter-associative pour assurer une continuité de propositions tout au long de l’été. Grâce aux directions de quartier, la cohérence de la programmation à l’échelle du territoire a été travaillée. Grâce à la mobilisation de nombreux services municipaux, des animations de qualité seront proposées aux Rennaises et Rennais. Dans ce même esprit solidaire, notre ville favorise également l’accès aux vacances pour toutes et tous avec les sorties d’été « Rennes à la mer et au vert ». Nous avons ce soir l’occasion d’attribuer un certain nombre de subventions pour que tout à chacun.e puisse pleinement profiter de l’été à Rennes et c’est une très bonne chose. L’inauguration récente du terrain d’aventures de l’allumette, imaginé et réalisé en impliquant les enfants et les familles est une démarche de ce que nous souhaitons déployer sur l’ensemble des quartiers de notre ville.
Quelles que soient les formes prises par cette parenthèse estivale, nous faisons en sorte à Rennes qu’elle s’inscrive dans une démarche sociale, écologique et respectueuse des droits de chacune et chacun.