« Madame la Présidente, mes cher·e·s collègues,
C’est donc dans ce contexte de crise sanitaire et d’incertitude financière que s’est construit collectivement notre budget 2021 avec comme fil rouge de tenir le cap de la transition malgré les difficultés.
Nous souhaitons ainsi saluer la méthode de construction de ce budget primitif qui a associé les Vice-Président·es et permis d’affirmer notre volonté collective d’investir massivement sur ce mandat. Le document de présentation gagne également en lisibilité, ce qui permet notamment de visualiser la ventilation du fonctionnement par politiques publiques. Ce sont ces choix prioritaires qui permettront de mettre en œuvre des solutions ambitieuses pour une transition écologique et solidaire. Nous citons par exemple :
– le développement des mobilités actives : le Réseau Express Vélo et le Schéma directeur Vélo avec plus de 10 millions par an qui seront consacrés aux aménagements en faveur du vélo, donc 22 € par an et par habitant, le développement des aménagements de voirie favorisant le bus et le covoiturage.
– la rénovation de l’éclairage public à hauteur de 30 M€ qui va permettre de répondre aux objectifs du PCAET
– pour la première fois, l’introduction d’une ligne budgétaire en faveur de l’économie circulaire à hauteur de 70 000 € en fonctionnement et 100 000 € en investissement, nécessitant d’être développée dans les prochaines années
– le soutien à l’économie sociale et solidaire notamment à travers le projet Le Quadri dans le quartier du Blosne
– la politique jeunesse-solidarités en hausse et qui nécessite de s’amplifier.
Enfin, pour mener à bien ces politiques publiques, l’évolution de la masse salariale à hauteur de 1,34 % est une bonne nouvelle ; elle intègre les évolutions réglementaires, mais également des recrutements pour adapter notre collectivité aux besoins nouveaux dans cette crise et plus que jamais maintenir la qualité du service public local.
Quelques remarques cependant sur le budget primitif :
Sur le volet attractivité, nous notons une diminution des budgets communication et promotion en lien avec la crise sanitaire. Nous pensons que même sans la crise sanitaire, ce n’est pas une priorité pour notre métropole.
L’exigence qualitative sur nos aides économiques doit aussi être un marqueur fort. Pas question de remettre en cause la volonté forte de soutenir les acteurs et actrices économiques en difficulté, incarnée par le plan de rebonds. Une vigilance particulière doit être apportée aux structures de l’ESS qui se sont montrées innovantes et pionnières en matière de transition écologique et sociale notamment sur les thématiques de l’alimentation durable ou de l’économie circulaire, mais qui par leur jeunesse peuvent être définitivement fragilisées par la crise. Nous avons néanmoins l’occasion de travailler encore plus en profondeur notre culture de l’évaluation pour identifier les ajustements nécessaires, contrer les effets d’aubaine ou encore adapter les actions qui ne touchent pas leur cible.
Enfin, les recettes publicitaires considérées comme « produits » nous amènent à regretter que des encarts publicitaires soient publiés dans le journal de la métropole, faisant la promotion d’entreprises qui ne vont pas dans le sens de la transition écologique. Et ce alors même que nous menons un travail métropolitain sur la place de la publicité dans l’espace public à l’occasion de la révision du RLPi.
Pour maintenir les investissements qui préparent l’avenir de notre métropole, nous assumons d’avoir recours à l’emprunt, en restant dans des ratios d’endettement soutenables, notre capacité de désendettement passant de 5 à 8 ans.
Concernant la fiscalité, le taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères unique instauré sur l’ensemble de la métropole permet pour un service équivalent pour tous les habitant·e·s de payer le même prix dans un esprit de justice fiscale et est essentiel pour se diriger vers une tarification incitative.