Pour les écologistes, il est évident que les politiques d’attractivité menées ces dernières années ont accen- tué la pression démographique et donc immobilière que nous connaissons. Le préalable est donc d’en finir avec la compétition des territoires et la logique du rayonnement. Rennes recentre aujourd’hui sa politique vers la coopération territoriale de proximité et c’est une bonne nouvelle.
Mais ce recentrage prendra du temps avant que nous en voyions concrètement les conséquences, et en attendant il nous faut répondre à la demande de logement. Accueillir de nouvelles populations sans exclure personne, cela passe avant toute chose par la régulation des prix : le plafonnement des loyers que nous appelons de nos vœux, l’Office foncier solidaire, le logement social sont autant d’actions qui per- mettent de garantir le droit au logement. Accueillir de nouvelles populations, cela passe aussi par la construction, à condition qu’elle soit mesurée pour que les Rennaises et les Rennais gardent toujours prise sur l’évolution de leur ville.
Pour faire de Rennes une ville plus végétale, nous voulons la plantation de milliers d’arbres et imposer la végétalisation des nouvelles constructions elles-mêmes. Sortir du tout béton par l’intégration systématique des matériaux biosourcés, comme le bois par exemple, per- met aussi une ville plus verte et apaisée.
Pour protéger le patrimoine rennais, il nous faut aussi préserver certaines maisons individuelles avec jardin sur les grands boulevards urbains sur lesquels ces mai- sons disparaissent au profit d’immeubles.
La question des hauteurs fait aussi légitimement réagir de nombreux habitant·e·s de notre ville. Les écologistes ont toujours été opposés aux projets de grandes hauteurs qui ne nous semblent pas cor- respondre à l’histoire urbaine de notre ville. Sur les faubourgs urbains, nous souhaitons que les hauteurs soient limitées à huit étages. Nous refusons aussi les projets de dix-sept étages qui émergent sur cer- tains quartiers de notre ville aujourd’hui.
Accentuer la végétalisation, monter en qualité architecturale, travailler en lien étroit avec les habitant·e·s, développer des outils pour maîtriser l’urbanisation des grands boulevards urbains, et stopper les projets de grandes hauteurs, voilà parmi les modifications qu’il nous semble essentiel d’apporter prochaine- ment au Plan local d’urbanisme. Pour affirmer Rennes comme une ville verte et solidaire. Pour faire en sorte que le rythme de transformation de notre ville soit lui aussi à échelle humaine.