Le Parlement européen a voté à une majorité de près de 70 % le principe d’une taxe sur les transactions financières, pour abonder un véritable budget européen capable de subventionner massivement les collectivités, les entreprises, les particuliers dans leurs politiques de lutte contre le réchauffement climatique.
La proposition législative est prête. Même avec une taxe minime de seulement 0,1 % sur les actions et de 0,01 % sur les produits dérivés et les obligations, le budget européen pourra ainsi recueillir 50 milliards d’euros supplémentaires chaque année. Un levier budgétaire considérable pour investir très fortement dans la transition écologique.
Pierre Larrouturou, rapporteur du budget européen, est dans son neuvième jour de grève de la faim. Comme lui, nous ne pouvons expliquer aux citoyen·ne·s, en particulier à celles et ceux dont le quotidien est très difficile, d’autant plus depuis la crise de la COVID-19, qu’on se priverait d’une telle ressource pour protéger une finance qui ne cesse d’enrichir les plus nantis.
Le budget européen pour les 7 prochaines années est en cours de discussion. Avec l’association Agir pour le climat, auprès de qui nous avons défendu le Pacte Finance Climat européen, nous demandons à ce que la Présidente de l’UE et le Président de la République française ne reculent pas devant cette décision des député·e·s européens. Nous souhaitons que la grève de Pierre ne soit pas vaine.
Les enjeux sont importants. Soyons à la hauteur.