En pleine crise du coronavirus, le conseil municipal s’est réuni – en visioconférence – pour partager constats, enjeux et pistes pour la suite. Les écologistes ont tenu à remercier toutes celles et ceux qui se mobilisent pour lutter contre les effets de la pandémie. Et invité à commencer à réfléchir au monde d’après.
« À l’heure où la moitié de la population mondiale vit confinée, à l’heure où chaque jour la liste des victimes du virus s’allonge, à l’heure où la pandémie de Covid-19 exige une immense mobilisation quotidienne pour sauver des vies, je veux, au nom des élu.e.s écologistes et UDB de la Ville de Rennes, tout simplement dire merci.
Nous n’avons jamais douté qu’en tout temps, les services publics sont des services pour nos vies. Nous n’avons jamais douté qu’en tout temps, les services publics sont le ciment de nos sociétés. Hier ils étaient déjà essentiels, aujourd’hui, au plus fort de la crise sanitaire, ils sont indispensables pour répondre à nos besoins premiers, à nos besoins vitaux.
Il nous revient aussi bien évidemment de saluer la détermination, la force et la qualité de l’ensemble des personnels hospitaliers qui sont aujourd’hui en première ligne pour sauver des vies.
A toutes celles et ceux qui travaillent pour notre santé, il est difficile de trouver des mots assez forts pour saluer votre dévouement. Sachez simplement que vous pouvez compter sur notre plein et entier soutien.
Il nous faut tirer toutes les conséquences de ces politiques successives, au plan national bien sûr, mais aussi ici à Rennes où il nous faut nous assurer que le regroupement prévu des deux sites hospitaliers de notre ville ne soit jamais prétexte à des baisses de moyens.
Nous n’oublions pas non plus les conditions de travail qui depuis des années sont les vôtres. C’est d’ailleurs là l’un des grands enseignements de ces premières semaines de confinement : nos besoins les plus essentiels sont fournis par des salarié.e.s sous-payé.e.s et déconsidéré.e.s. Caissier et caissières, agricultrices et agriculteurs, infirmières et infirmiers, aides soignant.e.s, sapeurs-pompiers, éboueurs… sont des métiers vitaux mais exercés dans des conditions indignes. Il est temps de travailler pas à pas à l’égale dignité de toutes et tous. Il est temps d’augmenter les bas salaires et d’améliorer les conditions de travail.
Nous savons la détermination de toutes et tous à mener la bataille contre la pandémie et nous sommes certains qu’elle sera gagnée.
Mais nous sommes inquiets. Nous sommes inquiets car cette crise aggrave très fortement les inégalités. Nous sommes inquiets de l’augmentation des violences conjugales, de l’augmentation des violences sur enfants, inquiets du sort des entreprises et des centaines de milliers de personnes qui subissent déjà le chômage qu’il soit partiel ou total. Nous sommes inquiets pour la jeunesse qui voit ses perspectives d’avenir certainement s’assombrir encore.
Nous sommes inquiets mais nous savons aussi que pour chaque problème, aussi grave et dramatique soit-il, il existe toujours des solutions. Dans l’immédiat nos efforts, notre action, doivent être pleinement dédiés au combat contre la crise sanitaire. Et dès le début du confinement, sous la direction de la cellule de crise menée par Madame la Maire, les élu.e.s écologistes, comme l’ensemble des membres du conseil municipal et des agents de notre ville ont agi pour pallier aux urgences. Rien n’est parfait, rien n’est terminé, mais aujourd’hui les plus exposés à la précarité sont à l’abri, l’aide alimentaire fonctionne, le versement des subventions aux entreprises et associations a été maintenu et accéléré, des centres de consultation Covid sont prêts, les actions de solidarité partout se multiplient. Merci encore une fois aux associations de solidarité pour leur incroyable travail et pour les coopérations inédites qui se mettent en place avec la Ville de Rennes. Merci encore une fois aux Rennaises et aux Rennais pour leur incroyable capacité de mobilisation citoyenne.
Nous voulons aussi dire notre détermination pour qu’à moyen terme toutes les actions nécessaires à la solidarité puissent être mises en œuvre.
La crise est là, dure, violente, mortifère, elle mobilise notre action quotidienne. Mais nous ne pouvons ignorer qu’elle est une conséquence. Elle est la conséquence d’un modèle de développement destructeur de notre environnement comme des humains, un modèle de développement qui nous fragilise. »