Intervention de Gaëlle ROUGIER au nom des élu·e·s écologistes et citoyen·ne·s
Imaginez un groupe scolaire exceptionnel par sa construction à la fois écologique, sociale et participative. À la clé : des innovations techniques, architecturales et sociales, qui en font une école exemplaire.
Imaginez une école construite aux normes passives c’est-à-dire qui n’a pas besoin de chauffage pour atteindre une température de 20°.
Une école construite avec des matériaux biosourcés, isolée au moyen de matériaux naturels, paille, terre et matériaux écologiques bons pour la planète et pour la santé des enfants
Imaginez une école ouverte à l’agriculture urbaine et à la biodiversité, grâce à son toit terrasse cultivé et à sa cour végétalisée qui accueillent 300 variétés de plantes comestibles.
Une école pensée avec les habitantes et habitants, enfants comme parents, qui s’approprient ce bâtiment public en participant aux plantations, à la décoration et même à sa construction.
Une école conçue de façon transversale entre les architectes de la Ville, les directions des bâtiments communaux, mais aussi de l’éducation et de l’enfance et de la culture.
Cette école vous fait rêver ? Pourtant, elle n’est pas une utopie, elle s’appelle l’école des Boutours et elle est à Rosny-sous-Bois.
L’école de la Courrouze ne ressemblera pas à celle-ci puisqu’elle ne fera que respecter la réglementation thermique de 2012 avec adjonction de panneaux solaires.
Bien sûr elle répond aux besoins du quartier, elle sera utile à l’éducation des enfants de notre ville et elle portera un très beau nom (Simone Veil) et nous ne pouvons qu’approuver sa construction.
Nous n’ignorons pas non plus qu’elle a aussi été pensée dans un contexte compliqué avec un premier site d’implantation qui s’est révélé inadapté du fait d’une pollution du sol.
La Ville investit dans les écoles et innove au fil des ans. L’expérimentation des cours d’école non genrées est un bel exemple de ce que la Ville peut apporter à travers la conception d’un bâtiment en matière d’égalité, d’innovation sociale et de pédagogie.
Nous ne pouvons que souhaiter qu’un jour enfin Rennes soit en mesure de produire un projet aussi exemplaire sur le plan environnemental et participatif.
Car cela ne contribue pas seulement à améliorer la qualité de vie, la santé, l’entrée dans la citoyenneté des enfants mais c’est aussi, en soi, un acte de pédagogie en matière d’écologie urbaine, comme le montrent déjà les projets d’école qui émergent dans le budget participatif autour de la production d’énergie solaire.
Gageons que les futures écoles rennaises sauront mieux répondre aux défis environnementaux de demain. |