Le 18 janvier, Catherine Phalippou a inauguré la toute nouvelle exposition de La Criée, celle de David Horvitz, « La forme d’une vague à l’intérieur d’une vague ».
Notre centre d’art contemporain « La Criée » ouvre cette année 2019 par une exposition personnelle sous le commissariat de Sophie Kaplan. Je tiens, avant toute chose, à accompagner les vœux de la Ville de Rennes de ses plus chaleureux remerciements à Sophie et à toute l’équipe qui suit sa direction. Les 38 500 visiteurs en ces murs l’année dernière ne s’y sont pas trompés, la fréquentation n’a cessé d’augmenter l’année dernière grâce à la qualité des expositions, grâce à la convivialité de l’accueil des artistes, grâce à l’inventivité des médiations, grâce aux partenariats qui ont su être tissés. Soyez toutes et tous dans l’équipe de « La Criée » remerciés et encouragés à continuer ainsi.
Nous inaugurons ce soir la première exposition française de l’artiste américain David Horvitz, qui est un peu chez lui à « La Criée », fort d’une résidence, d’une œuvre produite et de collaborations antérieures. À travers son exposition, il nous invite d’ailleurs comme un ami nous inviterait chez lui. Nous sommes autant chez lui que chez nous dans ses œuvres.
Les supports artistiques sont variés mais le point commun de toutes les installations est d’être porteuses d’une ondulation, d’un mouvement, comme des ondes maritimes qui nous convient à participer, comme l’indique le titre de l’exposition : « La forme d’une vague à l’intérieur d’une vague ».
Ce titre est emprunté à un vers du poète américain David Antin, sur la poésie duquel notre cycle consacré au récit a allégrement surfé.
De la même façon qu’une vague est une agitation unique de liquide, plus ou moins haute, plus ou moins soumise à la houle, parfois prête à se fracasser, chaque mise en présence avec les œuvres de David Horvitz est singulière, propre au spectateur et portée par un élan. À nous de recevoir l’invitation.
Et nous allons pouvoir « Bercer un paysage », en retrouvant un chant breton.
Encrer de mots une page vierge d’abord muette.
Nous comprenons alors que ce que notre conscience aperçoit, ce sont des jeux de petites perceptions multiples, aussi singulières qu’enracinées dans une culture qui se déplace avec nous, une forme de vague à l’intérieur d’une vague…
Nous voilà prêts pour un plongeon.
Je remercie d’avance l’artiste au nom de la Ville pour ce bain rafraîchissant.