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Moins de voitures, plus de nature!

[COMMUNIQUÉ DU GROUPE LOCAL EELV RENNES]

Dans le cadre de la concertation « Rennes 2030 cœur de ville », et après un premier mois d’échanges et de propositions par les habitant·e·s et les associations de notre ville, les écologistes tiennent à leur tour à faire connaître leurs propositions pour le futur de notre centre-ville. Pour certaines, nous les portons depuis de nombreuses années.

 

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Nous voulons ainsi verser à notre tour nos propositions au débat citoyen mais aussi au sein de la majorité municipale grâce au relais de nos élu·e·s qui portent aussi ces revendications.

Plus végétale, moins minérale, apaisée, qui fasse toute sa place aux piétons et cyclistes, une ville santé qui intègre la notion de bien-être dans son développement, une ville à taille humaine et dotée de services de proximité, réconciliée avec son fleuve, voilà la Rennes que les Rennais·e·s veulent et que les écologistes partagent pleinement.

Pour y parvenir, nous proposons 7 solutions.

 

Piétonnisation

En plus d’être bruyante et polluante, la voiture occupe en moyenne 50 % de la superficie des villes européennes. Pour un centre-ville apaisé, il faut réduire drastiquement la place de la voiture en son sein. Nous proposons donc une nouvelle phase de piétonnisation qui complétera celle initiée dans les années 80 et qui avait alors permis de libérer la rue le Bastard et la place de la Mairie des voitures.

La future zone piétonne que nous envisageons s’étendra jusqu’aux rues Legraverend, Hôtel Dieu et Lesage au nord, aux rues Guillaudot et Gambetta à l’ouest, au boulevard de la Liberté au sud, et au canal d’Ille-et Rance à l’est.

Elle permettra notamment un réaménagement des places du Champ-Jacquet, Saint-Sauveur, du Calvaire, de la Parcheminerie, Honoré-Comeurec, Toussaint, Saint-Melaine qui pourront faire l’objet d’une végétalisation, comme d’un élargissement des terrasses et des espaces publics. Une continuité piétonne et végétale sera alors possible depuis le parc du Thabor et la place Saint-Melaine, en passant par la place Hoche, la rue de Robien, le mail de la Cochardière, le parc des Tanneurs, jusqu’aux prairies Saint-Martin. Ces nouveaux aménagements viendront s’ajouter à ceux des places Sainte-Anne, Lices-rue de Juillet, Saint-Germain, déjà en cours.

Il va de soi que lorsque l’on parle de piétonnisation cela signifie que l’on conserve toujours accessible aux voitures les parkings Hoche et Lices. Cela signifie aussi des entrées de centre-ville équipés de bornes, permettant toujours la circulation des riverains, des livreurs, des véhicules de secours. Sur le plan de la logistique urbaine nous envisageons une généralisation d’horaire étendus pour les véhicules les moins polluants (vignette crit’air niveau 1).

 

Vélorution

L’élargissement du plateau piétonnier libère l’ensemble des quais et permet d’envisager un passage du réseau express vélo depuis le quai Lamartine jusqu’au campus de Beaulieu. En centre-ville, la place occupée aujourd’hui par la voiture est libérée au profit des piétons, de la végétalisation mais aussi des stationnements vélo (arceaux et box fermés).

Avec la fin du passage des bus en centre-ville, une vélo-rue, dans laquelle les cyclistes sont prioritaires, devient possible de la rue d’Antrain jusqu’à la future station de métro Colombier en passant par les rues de l’Horloge, Chateau-Renault, de Nemours et Tronjolly.

 

Nouvelles stations… de bus.

Il faut adoucir la place de la République qui concentre aujourd’hui l’essentiel des lignes passant en centre-ville. Nous proposons de reporter le passage des bus de l’axe Antrain-Nemours vers les rues Guillaudot et Gambetta avec de nouveaux quais bus place Pasteur.

De la même façon, une partie du trafic de l’axe est-ouest peut être reporté sur le boulevard de la Liberté par la suppression de deux voies voitures au profit d’un couloir de bus en double sens.

 

Végétalisation

Moins de place pour la voiture, c’est plus de place pour la nature. Partout où les places sont libérées des stationnements, la végétalisation est possible. Nous proposons de lancer un appel à projet citoyen ouvert à toutes et tous pour définir le réaménagement des places du Champ-Jacquet, Saint-Sauveur, Calvaire, Parcheminerie, Honoré-Comeurec, Toussaint, Saint-Melaine et envisager l’ensemble des actions de végétalisation du centre-ville.

Pour plus de nature en ville, il nous faut aussi lutter contre la pollution lumineuse. Nous proposons l’extinction du panneau numérique sur le couvent des Jacobins, la disparition de l’affichage publicitaire (notamment les panneaux numériques) en centre ville et un schéma d’aménagement lumière qui permette de réduire fortement la facture énergétique.

 

Réconciliation… de Rennes avec ses rivières

La définition d’une grande trame verte et bleue depuis la forêt de Rennes, jusqu’à la Prévalaye, en passant par les Gayeulles, la coulée verte de Patton, les prairies Saint-Martin et le boulevard de Chézy pour ensuite rejoindre les berges de la Vilaine doit être un acte fort qui affirme la volonté de renouer les liens entre la ville et ses cours d’eau. Cela signifie que le boulevard de Chézy pourra devenir un grand mail piéton végétalisé et le parking Vilaine une promenade à fleur d’eau avec terrasses et jardins flottants et pourquoi pas, un jour, y imaginer un lieu de baignade.

 

Préservation… du patrimoine rennais

Nous proposons d’étendre le secteur sauvegardé du centre-ville afin de protéger et de mettre en valeur son précieux patrimoine architectural.

 

Cohésion

Le centre ville doit accueillir plus de logements sociaux. Les futures opérations, et en particulier celle de l’Hôtel-Dieu doivent permettre de construire des logements accessibles à toutes et tous.

De la même façon, afin d’éviter l’accaparement des commerces de centre-ville par quelques grandes enseignes, il nous semble essentiel de constituer un Fonds Commerces et Artisanats. Il sera chargé d’acquérir, par voie de préemption ou de gré à gré, dans la patrimoine ancien comme neuf, des locaux commerciaux afin de maîtriser leur revente et de garantir une diversité commerciale sur le centre-ville tout comme l’accès des cellules commerciales aux petits commerces indépendants. C’est déjà ce que fait à Paris, depuis 2004, la société d’économie mixte Semaest.

 

Lucile Koch-Schlund, porte parole d’Europe Écologie Les Verts Rennes