[Communiqué]
La Maire de Rennes, le Président de Rennes Métropole, le PDG du groupe Samsic annoncent ce matin la construction d’un Immeuble de Grande Hauteur au cœur du nouveau quartier d’affaires EuroRennes. Les écologistes se sont toujours opposés à un tel projet.
La Rennes que nous voulons c’est une ville à taille humaine, construite avec les habitant.e.s et qui réponde vraiment à leurs besoins. La consultation lancée dans le cadre de Rennes 2030 a révélé que les Rennais n’étaient pas favorables aux immeubles de grande hauteur. Il n’est nul besoin de construire des tours pour être innovant et audacieux en matière d’architecture.
La Rennes que nous voulons c’est une ville exemplaire en matière d’écologie. Les tours de grande hauteur ont des performances énergétiques déplorables et ne sont pas – contrairement aux idées reçues – un gage de densité.
La Rennes que nous voulons, c’est une ville qui a su appuyer son développement sur ses spécificités, sur la qualité de vie, quitte à se démarquer des choix faits par tous les autres. Par exemple, dans les années 60, à l’inverse de toutes les autres villes de France, Rennes a fait le choix de construire les ensembles de logements sociaux au cœur de la ville. Cette décision nous rend fiers aujourd’hui d’être parmi les seules grandes villes de France sans banlieues. Dans les années 80, elle a fait le choix de préserver les terres agricoles et naturelles à l’entrée de la ville et de préserver ainsi sa qualité de vie pour laquelle Rennes est reconnue. Nous connaissons tous, dans toutes les métropoles d’Europe et du monde, ces quartiers d’affaires impersonnels, faits de verre et de béton, qui peinent à voir le soleil derrière des immeubles de grande hauteur qui, au final, finissent par tous se ressembler. En ce début de 21ème siècle, Rennes aurait pu faire le choix de ne pas imiter ce que font toutes les grandes métropoles dans le monde. Rennes a toujours gagné lorsqu’elle a su placer l’humain au cœur de son développement. C’est ce mode de développement que nous souhaiterions voir renforcé.
Le projet EuroRennes et celui de tour de grande hauteur marquent malheureusement une rupture dans l’histoire urbaine de notre ville qui ne nous convient pas.
Pour les élu·e·s écologistes de la Ville de Rennes, Gaëlle Rougier et Matthieu Theurier