L’actualité sanglante à Gaza nous interpelle. Ne pas entendre le cri de désespoir des Gazaouis serait apparaître aux yeux de nos concitoyens comme une assemblée déconnectée et hors-sol.
Depuis 70 ans, les Palestiniens attendent un geste de la communauté internationale pour que les droits de l’homme soient aussi appliqués dans cette région.
Les Palestiniens nous interrogent : pourquoi y aurait-il des lignes rouges pour certains et rien pour cette « démocratie » qui discrimine un cinquième de sa population parce qu’elle n’est pas juive.
« …Nous devons tout faire pour être sûrs que les Palestiniens ne reviennent jamais. Les vieux mourront et les jeunes oublieront… » écrivait D. Ben Gourion dans son journal.
70 ans après, personne n’a oublié et l’Etat israélien fait tout pour que l’Etat Palestine ne voie jamais le jour.
Nous devons écouter aussi cette partie, certes faible aujourd’hui, de la société israélienne qui demande que des pressions extérieures soient exercées sur les dirigeants israéliens qui mènent le pays dans une fuite en avant sanglante et un suicide programmé.
L’assassinat de manifestants désarmés n’est possible qu’en raison de l’impunité de leurs auteurs, consacrée par la législation israélienne et confortée par le soutien sans limite des Etats-Unis, par l’inaction de l’Union européenne et notre silence complice.
Notre devoir est de demander à nos dirigeants de reconnaître l’Etat de Palestine sans tergiversation et de suspendre l’accord d’association UE / Israël tant que ce pays ne respecte pas le droit international.
Le droit international ne doit pas connaître d’exception au Proche-Orient comme ailleurs.
Seules la paix et la sécurité des Palestiniens garantissent la paix et la sécurité des Israéliens.