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Projet routier : retour vers le passé

[Communiqué]

 

Nous apprenons avec dépit la position d’André Lefeuvre, Vice-Président du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine aux projets routiers qui affirme clairement sa volonté de voir de nouveaux axes routiers se développer sur Rennes Métropole.

Ce point de vue est parfaitement anachronique. On croirait entendre Georges Pompidou et son souhait « d’adapter la ville à la voiture ». On connaît le résultat : de grandes pénétrantes routières dans toutes les villes de France. Que tous les élu.e.s locaux s’attachent aujourd’hui à faire disparaître pour permettre aux habitants de retrouver une qualité de vie. Qualité de vie qui passe bien par la réduction des pollutions, du bruit et de la place occupée par la voiture.

Or tout nouvel investissement routier favorise encore plus les déplacements en voiture, augmentant encore le trafic routier sur la métropole et donc les problèmes de congestion.

Monsieur Lefeuvre ignore peut-être que

les déplacements en voiture sont responsables de 40 % des émissions des gaz à effet de serre de la métropole rennaise. Ils sont aussi largement responsables de la pollution de l’air que subissent les habitants de notre territoire et qui provoque chaque année en France 48 000 morts prématurées.

Il ignore peut-être également qu’une voiture coûte en moyenne 5 000 euros par an et que permettre des solutions de déplacements alternatives à la voiture est aussi un fort enjeu social pour réduire les charges qui pèsent sur les ménages.

Le problème n’est clairement pas le manque d’infrastructures routières. Le problème c’est que 100 voitures qui circulent en heure de pointe sur l’agglomération rennaise aujourd’hui ne transportent que 103 passagers… quand elles pourraient en transporter deux fois plus. N’en déplaise à Monsieur Lefeuvre, oui le covoiturage, les transports en commun (bus, métro et train), les déplacements actifs (vélo à assistance électrique ou non, marche à pied sur les courtes distances) sont autant de solutions qu’il nous faut favoriser pour permettre les alternatives à la voiture afin de réduire les pollutions et la congestion. C’est dans cette perspective que nous travaillons au quotidien pour mettre en œuvre des solutions de mobilité nouvelles.

Nous ne pouvons donc qu’inviter Monsieur Lefeuvre à mettre les moyens financiers dont il dispose en tant que Vice-président du Département, au service des solutions de mobilité écologiques et économiques pour les habitants de Rennes Métropole plutôt que de rester enfermé dans les raisonnements du siècle dernier.

 

 


Matthieu Theurier et Gaëlle Rougier, co-présidents du groupe écologiste à la Ville de Rennes