[Vernissage du 13 septembre 2017]
Le cabinet de curiosités du Musée des beaux arts comprend désormais, sous l’impulsion et l’égide de notre conservateur François Coulon, une « mirabilia », pièce-phare à plus d’un titre de la collection du Marquis de Robien réquisitionnée à la Révolution française.
D’abord la maquette nacrée restaurée avec la convergence de talents aussi multiples qu’admirables est une pleine réussite, lumineuse. L’ouvrage est fin, élégant, un puzzle reconstitué au plus près de l’original. Dans la ville chinoise de Nankin une pagode toute de porcelaine se dressa quatre siècles durant, qui fut reproduite de façon diverse jusqu’à ce qu’elle soit détruite au XIXe siècle, suscitant une admiration occidentale proche de lui accorder le statut de potentielle huitième merveille du monde.
Comment les mille morceaux d’une maquette en nacre de ce temple bouddhiste se retrouvèrent-ils dans une boîte de carton au sein de la réserve de Robien ? L’histoire ne nous le dit pas mais les hypothèses de notre conservateur ne manquent pas.
Ensuite cette œuvre est « phare » en ce qu’elle éclaire sur l’audace de notre équipe au Musée des beaux arts qui a gagné le concours et décroché le précieux soutien du Fonds de restauration TEFAF de Maastricht pour mener à bien cette restauration. Caroline Resmond, administratrice du Fonds de dotation de Rennes et Métropole a su articuler l’opération et voilà l’œuvre devant nous.
Venez donc au Musée vous éblouir à la vue de cette « Tour de Nankin » gracile, qui vous attend.